Réaliser des travaux de rénovation énergétique peut permettre d’alléger sa facture d’électricité ou d’énergie tout en obtenant un meilleur confort et en protégeant les ressources de la planète. Après avoir optimisé l’isolation thermique de la maison, changé les ouvertures et installé un mode de ventilation efficace, vous pouvez opter pour un système de chauffage à hautes performances, de préférence alimenté par une énergie renouvelable. Les éco-travaux sont pour la plupart soutenus par des aides de l’État.

Pourquoi entreprendre des travaux de rénovation énergétique ?


La décision de se lancer dans des travaux d’économies d’énergie peut répondre à plusieurs motivations :

Réduire le montant de ses factures de chauffage et d’électricité.
Atteindre un meilleur confort thermique aussi bien l’hiver que l’été, avec une maison tempérée, saine et bien ventilée.
Valoriser son patrimoine immobilier, en mettant aux normes actuelles l’isolation, le chauffage et les équipements d’un bien.
Préserver l’environnement en limitant les émissions de CO2 ou de gaz à effet de serre liés au chauffage et en privilégiant des matériaux de construction durables et des équipements alimentés par des ressources renouvelables et non épuisables.

L’initiative peut être prise à l’occasion d’autres travaux à réaliser dans le logement, comme un agrandissement, par exemple, ou de la volonté de remplacer un équipement vétuste. Le contexte de la transition énergétique est particulièrement favorable à la réalisation d’éco-travaux : depuis l’instauration de la loi POPE en 2005, l’État met en place des aides et mesures financières incitatives adressées à tous pour aider à supporter le coût des travaux.

Cibler les principaux postes de dépense énergétique


Les travaux de rénovation énergétique représentent souvent un investissement conséquent, mais ils permettent à moyen terme de réduire le poids des dépenses d’énergie sur le budget annuel des foyers :

Le chauffage représente environ les 2/3 de la facture énergétique des ménages.
La production d’eau chaude sanitaire est considérée comme le 2e poste de dépense, avec un poids de près de 10 % sur la facture d’énergie.
La facture d’électricité globale des français s’élève approximativement à 10 % de leur budget.

Cependant, il est nécessaire de procéder dans l’ordre, afin d’assurer le succès de l’opération.

Gaspillage d’énergie et déperditions thermiques


Pour rationaliser sa consommation d’énergie, il est nécessaire d’identifier en premier lieu la source des déperditions thermiques de son logement. Selon l’Ademe, elles sont réparties ainsi dans une maison ancienne :

Toiture et combles jusqu’à 25 ou 30 %
Murs jusqu’à 20 ou 25 %
Planchers bas (vide sanitaire, cave ou garage non isolé) de 7 à 10 %
Ouvertures (portes d’entrées, baies vitrées, fenêtres) de 10 à 15 %
Ponts thermiques dus aux interstices entre différentes surfaces isolées ou éléments de construction de 5 à 10 %
Fuites, air renouvelé par la ventilation naturelle ou contrôlée, par les conduits de cheminée, etc. de 20 à 25 %

Coût de consommation et d’entretien annuels du chauffage


La consommation énergétique est divisée entre différentes sources d’énergie. En 2017, voici comment se décomposait le mix énergétique en France :

Environ 40 % d’électricité issue des centrales nucléaires
Environ 30 % de produits dérivés du pétrole comme le fioul
Environ 15 % de gaz naturel
Environ 4 % d’énergie de chauffage produite à partir du charbon
Environ 11 % d’énergie issue de sources renouvelables ou de la valorisation de déchets

Toutes ces sources d’énergie ont un coût différent qui joue sur la facture et elles ont également un impact environnemental variable, suivant s’il s’agit de sources d’énergie fossiles ou renouvelables. La technologie du système de chauffage choisi conditionne aussi le rendement et l’efficacité énergétique de l’appareil.

Les travaux d’économie d’énergie : lesquels engager et dans quel ordre ?

Les travaux d’économie d’énergie peuvent être réalisés uniquement sur certains points faibles de l’habitation, mais une réflexion globale doit être effectuée en amont pour s’assurer que l’ensemble du bâtiment permet effectivement d’atteindre les objectifs souhaités.

L’enveloppe du bâtiment : isolation thermique, ouvertures et ventilation


Avant de réfléchir à l’acquisition d’un nouveau mode de chauffage, si performant soit-il, il faut vérifier que le bâtiment est conçu de manière à optimiser la consommation d’énergie et limiter les déperditions thermiques. Pour cela, plusieurs travaux de rénovation énergétique peuvent être envisagés, en commençant par l’isolation thermique du logement :

L’isolation des combles et de la toiture, par l’extérieur ou par l’intérieur
L’isolation des murs
L’isolation des sols, des caves et des planchers bas

Des dispositifs comme Coup de pouce Isolation ou les offres de Pacte énergie solidarités sont conçues pour rendre ces travaux accessibles à tous.

L’isolation doit être accompagnée d’une bonne gestion de l’air entrant et sortant et de l’humidité grâce à l’installation d’une VMC à simple ou à double flux.

Ensuite, il est possible de changer les ouvertures du logement pour adopter des fenêtres à double ou à triple vitrage. Pensez aux persiennes, volets et autres solutions pour limiter l’exposition au soleil en été. Dans le cas d’un agrandissement ou de travaux de rénovation importants, réfléchissez soigneusement à l’emplacement des ouvertures pour profiter d’un apport de chaleur gratuit en hiver, sur le principe des maisons passives.

Chauffage : rendement, source d’énergie et bilan environnemental


Une fois la maison bien isolée et ventilée, un mode de chauffage performant, peu énergivore et écologique adapté aux dimensions du bâtiment, à l’implantation géographique et aux usages des habitants peut être choisi :

Un système de chauffage central, comme une chaudière gaz à condensation, une chaudière biomasse ou une pompe à chaleur, reliés à des émetteurs à basse température
Des chauffages d’appoint en relais éventuel comme un poêle à granulés
Des systèmes à cogénération, mêlant plusieurs sources d’énergie suivant les besoins de l’habitation et les ressources disponibles
Des solutions de chauffage pour l’eau sanitaire comme un chauffe-eau thermodynamique, mêlant pompe à chaleur et ballon de stockage ou un chauffe-eau solaire
Des solutions de régulation et de programmation afin de sélectionner la bonne température pour chaque pièce ou réguler la consommation d’eau, d’électricité et de combustibles
La mise en place de capteurs solaires photovoltaïques, pour profiter d’une énergie solaire gratuite voire utiliser l’électricité produite en autoconsommation.

Chaque logement présente ses propres contraintes : un chauffage idéal pour une maison ne le sera pas forcément pour un appartement par exemple. Quelques critères comme le rendement, le prix d’achat ou les aides au financement disponibles peuvent vous aider à choisir.

Bouquet de travaux, bilan énergétique et aides à l’éco-rénovation


Réaliser un bouquet de travaux, c’est-à-dire un ensemble de travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique de la maison est la meilleure manière d’optimiser sa consommation d’énergie. Des aides financières versées par l’État, par les collectivités locales ou par les fournisseurs d’énergie sont octroyées pour les travaux les plus efficaces, notamment :

Le CITE ou Crédit d’impôt pour la transition énergétique, une aide allant jusqu’à 30 % des montants engagés pour certains travaux
Les primes énergies des CEE, versées par les fournisseurs d’énergie et leurs partenaires, comme la prime conversion chaudière ou Coup de pouce Isolation
L’Éco-PTZ
Le taux de TVA réduit pour les éco-travaux
Les aides Habiter Mieux Sérénité et Agilité de l’Anah