Afin d’inciter les Français à rénover leurs bâtiments et poursuivre la transition énergétique, l’Etat a mis en place un certain nombre de dispositifs et d’aides financières. Parmi ces solutions, il existe une prime pour la pompe à chaleur air-air (PAC air-air) dont les règles sont définies par les certificats d’économies d’énergie (CEE).

Qu’est-ce qu’une PAC air-air ?

Une PAC air-air est un dispositif fonctionnant à l’énergie renouvelable, puisqu’il puise les calories présentes dans l’air extérieur afin de chauffer l’air intérieur d’un bâtiment. C’est parce qu’il utilise l’air en libre accès et grâce à son rendement énergétique élevé qu’il existe une prime pour pompe à chaleur air-air.

Concrètement, les calories extérieures sont captées par un fluide frigorigène qui circule jusqu’à un condenseur. Ce condenseur met le fluide calorigène sous pression et fait grimper sa température, afin de redistribuer la chaleur à l’intérieur des pièces du logement par le biais de ventilo-convecteurs.

Le fluide frigorigène passe ensuite par un détendeur qui le fait descendre en pression et recommence son cycle de circulation. Il existe également des modèles de pompe à chaleur réversible dont le sens de circulation du fluide frigorigène est inversé. Ce sont alors les calories de l’intérieur qui sont envoyées à l’extérieur, ce qui permet de rafraîchir l’habitation en période estivale, par exemple.

En quoi consiste la prime pour une pompe à chaleur air-air ?

La prime pour pompe à chaleur air-air des CEE est versée par les obligés du dispositif. Ces derniers, à savoir les grands distributeurs, les vendeurs et les fournisseurs d’énergie, poursuivent des objectifs de réduction de la consommation énergétique sur l’ensemble du territoire. Pour cela, ils incitent les consommateurs finaux (particuliers, entreprises) à rénover leurs logements ou leurs locaux professionnels en leur proposant une prime énergie.

Ainsi, à chaque fois qu’un équipement est installé grâce à la prime pour pompe à chaleur air-air par exemple, ils reçoivent des certificats d’économies d’énergie attestant de leur rôle actif et incitatif en faveur de la rénovation énergétique.

Pour les particuliers, c’est l’occasion de faire prendre de la valeur à leur bien immobilier tout en réduisant le montant de leur facture énergétique. Pour les professionnels, c’est l’opportunité de réduire les coûts liés à l’énergie sur le long terme, et donc de réaliser encore davantage de bénéfices. C’est aussi un gage de crédibilité en faveur de la transition énergétique à l’heure où la clientèle est de plus en plus sensible à ces questions éthiques.

Pouvez-vous bénéficier d’autres aides pour votre pompe à chaleur ?

Outre la prime pour pompe à chaleur air-air du dispositif des certificats d’énergie, il existe également une autre subvention, à savoir MaPrimeRénov’. MaPrimeRénov’ est une aide financière directement proposée par l’Etat, et qui est cumulable avec la prime CEE. Cumuler les deux subventions permet d’ailleurs de financer jusqu’à 90% du montant total des travaux effectués !

Le montant de MaPrimeRénov’ varie en fonction du niveau de revenu du foyer concerné. Ces niveaux de revenus sont classés en quatre groupes : Bleu (revenus très modestes), Jaune (revenus modestes), Violet (revenus intermédiaires) et Rose (revenus supérieurs). A noter que les ménages modestes et très modestes peuvent également bénéficier de l’aide supplémentaire MaPrimeRénov’ Sérénité.

MaPrimeRénov’ vient en remplacement du CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) ainsi que des subventions du programme Habiter Mieux de l’Anah (agence nationale de l’habitat).

Enfin, d’autres dispositifs peuvent également venir s’ajouter à ces deux primes pour la pompe à chaleur air-air, telles que l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) ou encore les aides locales proposées par certaines collectivités territoriales.